FRANCISCAN FOCUS
  • Welcome
    • Blessed Father Frederick
  • Fraternities
    • Atlantic Area
    • Quebec/Ontario Area
    • Secular Franciscans of Canada
    • International Secular Franciscans
  • News
    • Fraternity Newsletters
    • Member Sharings
    • Events
    • Regional News
    • CIOFS News
    • Holy Spirit Province
    • More Franciscan Family
    • Pope Francis
  • National News
  • Blogs
  • JPIC
    • Taking Action
    • Fair Trade Pledge
    • Franciscan Voice Canada
    • Franciscans International
    • Laudato Si' & Fratelli Tutti
  • Franciscan Resources
    • Rule of the ​Secular Franciscan Order
    • General Constitutions
    • Ritual of the OFS
    • Statutes
    • Local Council Resources >
      • Local Council Duties
      • Elective Chapter - Local
      • Candidate's Formation
      • Local Treasurer
    • Regional Council Resources >
      • Elective Chapter Regional
      • Support to Local Fraternity
      • Regional Council Responsibilities
      • Regional Treasurer
    • Communication Kit
  • Formation
    • Regional Formation Corner >
      • On-going Formation Ideas
      • RULE - REFLECTIONS
    • Guidelines for Initial Formation 2017
    • Living Fraternity
    • 2008 CIOFS Formation Manual
    • Formation Manual
    • Resources for Franciscans >
      • Book Reviews
    • Reflections by OFS Members
    • Catechism of Catholic Church
    • Franciscan Shrines
    • Franciscan Saints
    • Plays and Stories
    • Articles
    • San Damiano Cross
  • Prayer
    • Liturgies >
      • Franciscan Wake Service
      • Transitus
      • Franciscan Way of the Cross
      • Christian Seder
    • Prayers >
      • Canticle of the Sun
      • Franciscan Crown Rosary
    • Music
  • Contact Us

Holy Spirit Province Saint-Esprit

Infolettre Noël 2021

12/23/2021

0 Comments

 

Infolettre Noël 2021

Picture
https://youtu.be/WqfeJN1n7pk

Un joyeux Noël à tous!

Par cette infolettre, il me fait plaisir de vous partager quelques nouvelles de la Province Saint-Esprit du Canada, et de vous offrir nos meilleurs voeux.

En la première nuit de Noël, Dieu est apparu là où ne l’attendait pas! La grandeur de Dieu a été de se faire petit et discret, même dans sa naissance. N’hésitons pas à nous approcher de la crèche en nous interrogeant sur qui est Dieu… Notre monde ne vit-il pas trop souvent comme si Dieu n’existait pas? Nous courons le risque de nous affairer, de nous occuper de beaucoup de choses, et d’oublier Dieu. Dans la crèche comme sur la croix, Dieu nous révèle qui il est et comment il aime. À Noël, il nous enseigne que l’amour n’est pas tapageur: il est discret, accessible et simple.

N’est-il pas vrai que certains des plus beaux aspects de la vie sont extrêmement simples? L’amitié, par exemple, ou la grâce d’être un époux, une épouse, un parent, un enfant, une personne consacrée. Dieu nous parle simplement: ici, il le fait par la naissance d’un petit bébé, dans une crèche, par une nuit froide et claire dans une pauvre petite ville de bergers, à la périphérie de Jérusalem. Malgré tout ce qui fait mal dans nos vies – malgré la pandémie qui perdure – je nous souhaite qu’il y ait dans le creux de nos coeurs cette mangeoire où naît l’amour. L’amour de Dieu ne se manifeste pas sous le feu des projecteurs, ni dans les palais des rois, mais plutôt dans une crèche, sur la paille, entre un boeuf et un âne. Comme François d’Assise à Greccio, sachons rendre concrète et palpable la nativité de Jésus!

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, la pandémie a encore une fois marqué nos vies et entravé nos possibilités de nous rencontrer et de nous rassembler. Dans ce contexte, il me semble important de rappeler que Noël est une invitation à porter une attention particulière aux richesses enfouies dans le coeur humain! N’est-il pas urgent, malgré tout, de trouver des moyens d’échange et de partage, et de multiplier nos efforts de réconciliation et d’attention aux autres? Nos proches sont peut-être touchés par l’angoisse, la douleur de la séparation ou la solitude. Comment pouvons-nous alléger leur fardeau? Noël nous invite à revoir nos attitudes, nos façons d’être et de vivre: pour ranimer l’amitié, et pour faire renaître la vie là où elle est en souffrance.

En cette fête, ma pensée va particulièrement à ceux et celles qui luttent contre la pandémie, aux enfants oubliés ou abusés, à ceux et celles qui se sentent délaissés, aux migrants qui ont dû quitter leur pays… La naissance de Jésus dans la pauvreté, la précarité et l’angoisse – presqu’inaperçue – nous invite à nous tourner vers les autres, et, plus que jamais, à être attentifs à nos frères et soeurs qui souffrent.

Chers amis, qu’il nous soit accordé d’entrer réellement dans la grâce de Noël!
​
Fr. Pierre Charland, OFM
Ministre provincial
Picture
Franciscans of Canada photo



Nos deux novices,
Aldin Francis Canobas
et Hawkins Choi,
passent actuellement
leur année de noviciat
en Irlande et
apprécient d'en
apprendre davantage
sur la vie
franciscaine.
Centre de retraites spirituelles Mont Saint-François: Crèche
de Noël à Greccio (en anglais).

Voeux de Noël de nos postulants!

Picture
Franciscans of Canada photo
Nos postulants, Dominic et Brandon, avec frère Paul.
Ma vocation franciscaine, par Brandon Paziuk

Je suis né il y a 35 ans à Edmonton, en Alberta. Détenteur d’un baccalauréat en physique appliquée, j’ai travaillé comme ingénieur de chantier dans l’industrie pétrolière et gazière, comme gestionnaire de projet pour la construction d’installations sportives et de divertissement, comme copropriétaire d’une entreprise spécialisée dans l’appareillage de pipelines et comme sergent du génie de combat au sein de la Réserve des Forces armées canadiennes.

Dans mon enfance, je participais régulièrement à la messe du dimanche avec ma famille. Mes grands-parents entretenaient des relations étroites avec les Soeurs de l’Atonement et les Frères franciscains d’Edmonton. Ceux-ci ont été mes premiers contacts avec les Franciscains.

À la fin de mon adolescence, j’ai commencé à remettre en question les concepts de foi et de Dieu. Malheureusement, à cette époque, c’est tout ce que ces choses étaient pour moi, des « concepts ». Une fois dans la vingtaine, je me suis bel et bien éloigné de l’Église et de Dieu, considérant le matérialisme scientifique comme étant « la Voie ». À la fin de la vingtaine, ma vie professionnelle était devenue toute ma vie, et je me suis retrouvé croulant sous le stress. Pour en contrer les effets, je me suis mis à pratiquer la méditation de façon assidue. Plus je pratiquais la méditation, plus je grandissais dans la paix et la joie, et plus je remettais en doute ma vision séculière du monde.

À la suite d’une série d’expériences marquantes de méditation-contemplation, j’ai fini par reconnaître la réalité de Dieu et la vérité de la foi, que j’avais si rapidement mises de côté dans ma jeunesse. Lorsque je parlais de ces choses avec mes amis et mes collègues, je constatais qu’ils pouvaient, eux aussi, bénéficier grandement des pratiques de méditation-contemplation. J’ai donc décidé de consacrer ma vie à la quête de cette vérité – la quête de Dieu.

Comme mes contacts avec les Franciscains dans mon enfance m’avaient profondément marqué, l’appel du Christ m’est parvenu dans une langue Franciscaine. Il n’y a rien de plus simple, de plus beau ou de plus stimulant que l’appel de saint François à vivre comme le Christ. Je prie pour que, lorsque je tomberai et trébucherai sur le chemin vers cet idéal, les frères de cette fraternité auront la gentillesse et la patience de me ramener dans la voie de la vérité et de l’amour.

Joyeux Noël! Merci à vous tous pour ce grand cadeau qu’est le postulat et pour l’occasion qui m’est offerte de cheminer avec vous vers le Royaume!

Ma vocation franciscaine, par Dominic Woodbury

Je suis né à Victoria, en Colombie-Britannique, en 1982, soit 800 ans après la naissance de saint François d’Assise. Ma mère a décidé de me prénommer Dominic en l’honneur de saint Dominique, le saint du Rosaire.

Ma marraine a eu une influence importante sur mon cheminement vers les Franciscains. Fervente catholique, elle est aujourd’hui âgée de 90 ans. Elle parle couramment le latin et écrit actuellement un livre sur la mobilisation provie. Quand j’étais jeune, ma mère avait l’habitude de m’emmener à la messe à la Fraternité franciscaine de Victoria. J’aimais beaucoup assister à la messe et rencontrer les frères. J’ai immédiatement ressenti leur amour pour le Christ, pour la communauté, et leur esprit joyeux et humble. J’aimais le fait qu’ils étaient sympathiques et désireux de partager la parole du Christ avec l’enfant que j’étais.

J’ai suivi le programme de baccalauréat en gestion hôtelière au Vancouver Community College, puis le programme d’enseignement de l’anglais aux locuteurs d’autres langues au Greystone College. Je voulais voyager, enseigner l’anglais et apprendre l’espagnol.

Pendant que je vivais au Mexique, j’ai ressenti à diverses occasions un appel à rejoindre l’ordre franciscain. J’ai vu la pauvreté des gens et j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de personnes dans le besoin. J’ai été inspiré lorsque le père Juan Pablo m’a invité à Toluca pour visiter et aider les gens de la communauté. Nous avons préparé 100 sandwiches au jambon et les avons distribués aux gens dans la rue. J’ai été inspiré en voyant le père Juan Pablo prêcher sur Jésus et inviter les gens à la messe; il faisait en sorte que chacune, chacun se sente accueilli et aimé. Ce jour-là, nous étions tous deux remplis de l’amour de Jésus, et son travail caritatif en toute humilité m’a beaucoup inspiré. J’ai pris conscience que je suis ici sur terre pour aider les gens et apprendre des autres.

Au Mexique, j’ai appris la langue et les coutumes, j’ai enseigné l’anglais, j’ai assisté à la messe et visité de magnifiques églises et monastères. Je sentais que ma vie devait avoir un dessein plus grand. À l’époque, j’ai ignoré ce désir de rejoindre la fraternité. C’est seulement à mon retour au Canada en février 2020 que je me suis posé plus de questions sur la fraternité franciscaine. J’ai ressenti le besoin de contacter les Franciscains et d’en apprendre davantage sur eux.

Après avoir rencontré le père Joachim Yoon, participé à la retraite à la Fraternité de Cochrane et en avoir appris davantage sur l’humilité de saint François, j’ai senti que la spiritualité franciscaine correspondait à mes valeurs. Je crois que le fondement de la spiritualité franciscaine consiste à être centré sur le Christ, à vivre et prier avec les frères, à être humble, à transmettre la parole du Christ et à aider les gens.

Je veux continuer à être un humble serviteur de Jésus Christ et à faire partie de la fraternité franciscaine. Je possède les charismes de l’aide aux immigrants et aux pauvres, du travail et de la prière avec les malades et les personnes âgées. Dans l’avenir, j’espère effectuer un travail missionnaire avec les Franciscains dans des pays en développement hispanophones.
Savez-vous que les Franciscains du Canada ont un nouveau site web?
Jetez-y un coup d'oeil!
Picture

L’Incarnation, l’accompagnement spirituel et l’aumônerie militaire

Picture
https://rcmilord-ordmilcr.com/about-us
Au cours de l’année qui s’achève, j’ai entrepris le processus de candidature pour devenir aumônier militaire dans la Réserve des Forces canadiennes. Il pourrait sembler étrange qu’un frère franciscain comme moi se sente appelé au ministère d’aumônier militaire! Certains estimeraient peut-être que le charisme franciscain et son esprit de paix ne sont pas compatibles avec un ministère auprès des personnes qui choisissent la profession des armes. Mais je dirais qu’il est très franciscain d’exercer le ministère de l’aumônerie militaire; en effet, celui-ci met en oeuvre la foi franciscaine en l’Incarnation, qui s’exprime dans le ministère pastoral et l’accompagnement spirituel. En cette période de Noël où nous célébrons la première Incarnation de notre Seigneur, il me semble très opportun de parler des aspects de l’Incarnation qui caractérisent l’aumônerie militaire.

En tant que chrétiens, chrétiennes, nous croyons en l’Incarnation de notre Dieu qui s’est fait chair, dans la conception et la naissance de son Fils Jésus. Cela est enchâssé dans notre Credo, le symbole de Nicée : « Je crois en un seul Dieu […] Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. » En bref, nous croyons que notre Dieu s’est fait chair, prenant sur lui les fardeaux et les souffrances de l’humanité afin d’apporter le salut. C’est ce que Jean affirme dans le prologue de son évangile, et c’est ce que saint François proclame en organisant la première crèche vivante à Greccio. La réalité de l’Incarnation imprime à l’aumônerie militaire, de même qu’à l’aumônerie en général, son orientation et sa motivation. Les aumôniers militaires se considèrent comme « incarnant » la présence du Christ au sein de leur communauté, particulièrement dans les moments de souffrance et de mort. Pour eux, cela se résume à un « ministère de présence », à tout simplement « être là ».

J’ai fait l’expérience directe de l’élément d’incarnation de l’aumônerie militaire. J’ai servi dans les Forces canadiennes pendant près de dix ans, d’abord à titre de réserviste en Ontario, puis comme marin dans la Marine royale canadienne. En plus des exercices d’entraînement, j’ai pris part à des déploiements à l’étranger et à des missions d’aide aux autorités civiles. L’aumônier, communément appelé « padre » dans le milieu militaire, assurait alors une présence constante. Tout au long de mes années de service au sein des forces armées, que ce soit en garnison, sur le terrain ou sur un navire, l’aumônier était toujours disponible pour une conversation réconfortante, pour tisser des liens avec nous, et pour participer à la vie et aux activités de notre unité. Par l’intermédiaire des aumôniers, la présence du Christ était à nouveau incarnée; ces hommes et ces femmes étaient des signes tangibles de Jésus et de l’Église qui apporte soin et réconfort.

La présence incarnée de l’aumônier militaire offre réconfort, paix et équilibre, dans des contextes souvent difficiles. Que ce soit en formation de base des recrues, en formation professionnelle, en déploiement ou en exercice, je me suis parfois senti seul et isolé; ma famille, mes amis et les choses qui m’étaient familières me manquaient. Mais la possibilité d’être en contact avec un aumônier – que ce soit en assistant aux services religieux ou lors de rencontres individuelles – me permettait de faire l’expérience du réconfort et de la consolation du Christ. Les padres offraient compassion et compréhension; nous savions qu’ils et elles étaient de notre côté .

Parce qu’ils vivent les mêmes épreuves qu’un soldat ordinaire, les aumôniers militaires sont capables de nouer une relation de confiance unique avec les militaires, ce qui n’est pas toujours le cas pour d’autres professionnels de la santé. Les soldats font confiance à l’aumônier parce qu’ils savent que celui-ci comprend ce qu’ils vivent, parce qu’il vit la même chose. L’aumônier devient un frère ou une soeur d’armes neutre – ils portent le même uniforme, mais ne sont pas soumis à la même structure de commandement et à la même autorité; ils peuvent répondre aux besoins des soldats en matière de santé spirituelle et mentale, et faire des recommandations directement au commandant. Tout comme Jésus, les aumôniers militaires jouent le rôle de protecteurs et de conseillers, en particulier dans le cadre de déploiements.

La nature incarnée de l’aumônerie rappelle également à l’institution militaire qu’il existe dans l’être humain un élément spirituel. Cela devient de plus en plus important au fur et à mesure que les forces armées comme celles du Canada s’engagent dans des opérations de combat, les secours en cas de catastrophe, la lutte contre les violations des droits de la personne, etc. Les traumatismes vécus par les soldats les obligent à chercher dans le domaine spirituel des réponses aux questions sur le sens de la vie, sur la souffrance, sur Dieu, sur le bien et le mal, etc. Le général à la retraite Roméo Dallaire soutient ce point de vue dans son livre intitulé J’ai serré la main du diable. Il y décrit sa lutte contre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) découlant de son expérience au Rwanda : « … au Rwanda, j’ai serré la main du diable. Je l’ai vu, je l’ai senti, je l’ai touché. Je sais que le diable existe, et donc je sais qu’il y a un Dieu ». Des études sur les anciens combattants qui ont subi un stress extrême confirment ce point de vue; comme la population en général, ceux-ci se tournent souvent vers le spirituel ou vers une « puissance supérieure » pour trouver des réponses. Ainsi, les aumôniers militaires sont particulièrement bien outillés pour répondre à ces préoccupations spirituelles dans le processus de guérison et pour atténuer les effets des traumatismes liés au stress opérationnel, comme le SSPT. Lorsqu’ils reçoivent une formation et un entraînement appropriés, les aumôniers peuvent offrir aux soldats un soutien spirituel et rendre manifestes les valeurs chrétiennes de pardon, d’amour, de réconciliation, d’espérance, de compassion et de générosité comme moyens de guérir la personne dans son ensemble, sur le plan tant physique que spirituel.

La nature incarnée de l’aumônerie militaire est également vraie pour d’autres formes d’aumônerie, notamment en milieu carcéral ou hospitalier. Les aumôniers apportent le Christ aux détenus et aux personnes malades ou en fin de vie. Ce qu’ils ont en commun, c’est la croyance franciscaine dans le Christ pauvre et souffrant que saint François voyait présent dans le monde. En tant qu’ancien militaire, je reconnais le Christ pauvre dans les hommes et les femmes en uniforme au Canada. Voilà ce qui m’incite à me mettre à leur service à titre d’aumônier, à « être là pour eux », à rendre le Christ présent pour eux.

Benjamin Ripley, OFM

Giotto : La Nativité

Picture
https://www.freresfranciscains.ca/blogue/georges-morin/giotto-the-nativity/
Entre le boeuf et l'âne gris, Dort, dort, dort le petit fils Mille anges divins, mille séraphins Volent à l'entour de ce grand Dieu d'amour.

J’imagine que si une chorale d’enfants, se mettait à chanter ce très vieux cantique de Noël: Entre le boeuf et l’âne gris ayant devant les yeux cette Nativité de Giotto, ils y découvriraient facilement les principales illustrations de ces mots d’enfants qui abondent dans ce cantique de Noël composé sur le modèle d’une mélodie folklorique enfantine. Il me semble que ces petits chanteurs apercevraient tout de suite au centre du tableau de la crèche « le boeuf et l’âne » près de l’enfant Jésus avec Marie à ses côtés. Surement ils poseraient la question: Pourquoi ces animaux se trouvent-ils à cet endroit en face « du petit fils, entre les deux bras de Marie. »

Nous savons que la présence du boeuf et de l’âne dans la crèche de Bethléem n’est pas mentionnée dans les évangiles mais est inspirée du prophète Isaïe qui reproche à Israël et à son peuple de ne pas connaître son Dieu au contraire du boeuf et de l’âne: « Le boeuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître, Israël ne connaît pas, mon peuple ne comprend pas. » (Is 1 1-3).

Dans cette Nativité de Giotto nous remarquons que « le petit fils » de cette scène de la crèche n’est pas du tout en train de dormir (comme l’indique les mots du cantique) mais qu’il est parfaitement éveillé! En fait, celui-ci a les yeux ouverts et ils sont fixés sur le visage de Marie qui elle aussi le regarde dans les yeux pour la première fois. La tête de Marie s’incline légèrement, un léger sourire se forme sur ses lèvres et son petit garçon semble lui sourire en retour. (Peut-être est-elle en train de lui chanter tendrement: Dodo, l'enfant do L'enfant dormira bien vite Dodo, l'enfant do L'enfant dormira bientôt!)

Il est tout-à-fait probable que nos petits chanteurs n’auraient pas remarqué ce détail « du petit fils » qui ne s’endort pas ni cet autre détail qui se trouve tout en bas de la crèche: Une autre présentation de l’Enfant Jésus dans les bras d’une sage-femme qui s’apprête à lui faire prendre son bain avec l’aide d’une autre compagne.

Les images des deux choeurs d’anges portant ces noms charmants de « mille anges divins, mille séraphins » auraient certainement attiré l’attention de nos petits chanteurs qui les auraient aperçus en premier et les auraient admirés longuement. Il est assez rare cependant de trouver dans une Nativité deux choeurs d’anges, l’un à l’intérieur de la crèche et l’autre à l’extérieur comme le fait ici Giotto.

On voit dans ce tableau que les anges arrivent précipitamment de tous les côtés. Douze d’entre eux représentent le choeur céleste des « mille anges divins » qui volent au-dessus de la Mère et l’Enfant. Ces anges ont des visages mi-célestes et mi-terrestres et leurs mains sont jointes pour la prière, mais ils portent des robes qui se courbent avec une fleur ressemblant à des notes de musique. Ils seraient donc en train de chanter.

Au-dessus du toit, d’autres anges (les « mille séraphins? ») convergent vers l’étoile de Bethléem, située au sommet central du tableau et les rayons d’or descendent sur l’Enfant, nouveau-né: « ce grand Dieu d’amour ». La Parole s’est faite Chair et soudain du haut des cieux éclatent les chants de louange des nombreux séraphins qui sont « des myriades de myriades et des milliers de milliers" (Ap 5,11). « Et soudain, comme l’écrit saint Luc (Lc 2, 13-14), se joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste qui louait Dieu en disant: Gloire à Dieu, au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »

Pour exprimer en couleur cette Gloire de Dieu apparaissant dans le ciel de Bethléem, Giotto utilise une teinte de pierre fine d’un bleu d’azur sans pareil. Un franciscain d’Assise, Enzo Fortunato, écrit ceci au sujet de cette couleur: « Tout est à la fois si puissant et si tranquille. Giotto élimine les effets spéciaux et utilise cette couleur bleue, inédite, `si captivante, si émouvante` à laquelle personne ne résiste… Le pigment a le même éclat que l’or, mais plus réel: la voûte étoilée est bleue, le ciel de (la Nativité) est bleu. Le manteau de Marie est bleu. Une couleur profonde, lumineuse mais surtout ‘royale et réelle` ».

En vous souhaitant mes meilleurs voeux de Noël 2021 voici un court extrait du Psaume de Noël de saint François d’Assise: « Voici le jour que fit le Seigneur, jour d’exultation et de joie. Car le très saint enfant bien-aimé nous est donné, pour nous il naquit en chemin et fut placé dans une crèche, car il n’avait pas de place à l’auberge. Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur terre aux gens de bonne volonté. Que se réjouissent les cieux, qu’exulte la terre, que tressaillent la mer et sa plénitude, les champs se réjouiront et tout ce qu’ils contiennent. Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur, terre entière. »

Georges Morin, OFM
​
Nous vous encourageons à lire cette infolettre en ligne, plutôt que de l'imprimer.
Toutefois, si vous souhaitez une copie imprimée,
veuillez la télécharger ici.
0 Comments



Leave a Reply.

    Author

    Write something about yourself. No need to be fancy, just an overview.

    Archives

    May 2022
    December 2021
    October 2021
    December 2020

    Categories

    All

    RSS Feed

  • Welcome
    • Blessed Father Frederick
  • Fraternities
    • Atlantic Area
    • Quebec/Ontario Area
    • Secular Franciscans of Canada
    • International Secular Franciscans
  • News
    • Fraternity Newsletters
    • Member Sharings
    • Events
    • Regional News
    • CIOFS News
    • Holy Spirit Province
    • More Franciscan Family
    • Pope Francis
  • National News
  • Blogs
  • JPIC
    • Taking Action
    • Fair Trade Pledge
    • Franciscan Voice Canada
    • Franciscans International
    • Laudato Si' & Fratelli Tutti
  • Franciscan Resources
    • Rule of the ​Secular Franciscan Order
    • General Constitutions
    • Ritual of the OFS
    • Statutes
    • Local Council Resources >
      • Local Council Duties
      • Elective Chapter - Local
      • Candidate's Formation
      • Local Treasurer
    • Regional Council Resources >
      • Elective Chapter Regional
      • Support to Local Fraternity
      • Regional Council Responsibilities
      • Regional Treasurer
    • Communication Kit
  • Formation
    • Regional Formation Corner >
      • On-going Formation Ideas
      • RULE - REFLECTIONS
    • Guidelines for Initial Formation 2017
    • Living Fraternity
    • 2008 CIOFS Formation Manual
    • Formation Manual
    • Resources for Franciscans >
      • Book Reviews
    • Reflections by OFS Members
    • Catechism of Catholic Church
    • Franciscan Shrines
    • Franciscan Saints
    • Plays and Stories
    • Articles
    • San Damiano Cross
  • Prayer
    • Liturgies >
      • Franciscan Wake Service
      • Transitus
      • Franciscan Way of the Cross
      • Christian Seder
    • Prayers >
      • Canticle of the Sun
      • Franciscan Crown Rosary
    • Music
  • Contact Us